Cette nomination, proposée par le Secrétaire général des Nations Unies, doit encore être validée par l’Assemblée générale.
La juge Pillay avait signé la première mise en accusation devant le TPIR. Elle l’avait fait, racontent des témoins, à la lueur d’une bougie en raison d’une panne d’électricité dans un hotel d’Arusha où le tribunal avait d’abord installé ses bureaux. D’origine tamoule, elle a commencé sa carrière de juriste en ouvrant en 1967 un cabinet d'avocat dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal avant de rejoindre la magistrature de son pays et de devenir la première femme de couleur à siéger à la Cour suprême dans son pays. Au TPIR, elle a laissé le souvenir d’une grande travailleuse, adepte du golf et du yoga. Elle a présidé la 1ere chambre et notamment le procès Médias dont le jugement a été remis en question dans sa quasi-totalité par la chambre d’appel.
A Genève, où siège le Haut commissariat aux Droits de l'homme, elle succédera à Louise Arbour qui a quitté son poste fin juin en dénonçant les attaques personnelles dont elle a fait l’objet. Elle a notamment été mise en cause pour sa décision, alors qu’elle était procureur du TPIR, de ne pas poursuivre l’enquête sur l’attentat contre l’avion du président Habyarimana. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme est un poste difficile face au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, qui regroupe 47 états en majorité du Tiers monde qui s’opposent notamment aux Etats-Unis.
PB/GF