Joseph Nzirorera, originaire lui aussi de Mukingo, aurait dit, par téléphone, à un groupe de dirigeants qui étaient réunis au domicile de sa mère, le matin du 7 avril 1994, que les Tutsis devaient être tués, y compris un enfant qu'il avait eu D'une femme tutsie, selon le témoin.
Le témoin n'a cependant pas été en mesure D'indiquer à la cour l'endroit D'où aurait appelé l'accusé. La réunion a conclu que "les Tutsis devaient être tués parce qu'ils avaient assassiné Juvénal Habyarimana", selon GBU. Il a ajouté qu'après avoir pris connaissance de cette conclusion, lui même et D'autres miliciens se sont mis à tuer les Tutsis.
Des allégations similaires avaient été formulées contre Nzirorera par le précédent témoin, GFA, également ancien milicien.
GBU poursuivra sa déposition lundi prochain.
Nzirorera comparaît avec deux autres dirigeants de son parti: Mathieu Ngirumpatse, le président, et Edouard Karemera, le vice président, ainsi qu'avec André Rwamakuba, ex- ministre de l'enseignement primaire et secondaire..
Accusés de génocide et de crimes contre l'humanité, ils plaident non coupables.Les débats se déroulent devant la troisième chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sénégalaise Andrésia Vaz, assistée de l'Italienne Flavia Lattanzi et de la Camerounaise Florence Arrey.
ER/PJ/AT/GF/FH (GVI''0415A)