Le témoin a indiqué que l'ancien maire a subséquemment ordonné de massacrer ces réfugiés. M. FAG a affirmé qu'il avait vu Ndayambaje au centre commercial de Bwishya en commune Muganza. Il était à bord D'un véhicule de la commune et était accompagné de policiers.
Le témoin a allégué que Ndayambaje aurait déclaré que les Tutsis qui s'étaient réfugiés sur la colline de Kabuye avaient opposé une résistance aux policiers communaux et aux membres de la population locale. "La police et la population ont échoué. Je vais voir ce que mes "patrons" peuvent faire en guise D'aide", aurait indiqué Ndayambaje. l'ancien maire serait revenu le soir, cette fois-là en compagnie de soldats. Il les aurait conduit sur la colline de Kabuye, selon FAG.
Le témoin a ajouté que quand il s'est lui-même rendu à Kabuye le lendemain avec environ deux cents assaillants, il y avait beaucoup de personnes tuées ainsi que du bétail. Il a souligné que même si les autorités locales avaient demandé du renfort pour tuer les Tutsis, il n'y avait plus âme qui vive.
FAG a admis avoir participé au génocide en 1994 et a avoué ses crimes devant la justice rwandaise.
Mardi et mercredi, le témoin a été contre-interrogé par l'avocat canadien, Me Claude Desrochers, co-conseil de Ndayambaje.
Elie Ndayambaje est coaccusé avec l'ancienne ministre de la famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, Arsène Shalom Ntahobali, fils de Nyiramasuhuko, les anciens préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo, ainsi que l'ancien maire de Ngoma, Joseph Kanyabashi. Ils sont poursuivis pour génocide et crimes contre l'humanité et plaident non coupable.
Leur procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule, assisté des juges malgache Arlette
Ramaroson et ougandaise Solomy Balungi Bossa. Les débats se poursuivent jeudi.
AT/KN/GF/FH (BT''0303A)