Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé dimanche que les Etats-Unis respecteraient "la loi internationale", après les menaces de Donald Trump de frapper "52 sites" iraniens, dont des lieux historiques, qui ont provoqué des réactions indignées.
"Nous agirons dans le cadre de la loi", a déclaré le secrétaire d'Etat sur la chaîne ABC alors qu'il était interrogé sur le fait que le Pentagone lui-même évoque la protection des sites culturels.
"Les Américains doivent savoir que nous les défendrons toujours et nous le ferons en respectant la loi internationale et la Constitution américaine", a-t-il martelé sur CNN.
Mike Pompeo a refusé de donner des précision sur les cibles potentielles évoquées par le président américain.
"J'ai vu ce que nous prévoyons en termes de choix de cibles. Je suis certain que le ministère de la Défense continue à élaborer des options", a-t-il indiqué sur ABC.
"Les Américains doivent savoir que toute cible que nous pourrions frapper serait une cible légale, et une cible choisie pour une mission particulière: protéger et défendre les Américains".
Le président américain a menacé, sur Twitter, de frapper 52 sites iraniens si la République islamique réagissait militairement pour "venger" la mort du puissant général Qassem Soleimani, tué vendredi en Irak par une frappe américaine.
Il s'agirait de sites "de très haut niveau et très importants pour l'Iran et pour la culture iranienne", a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a réagi en prévenant: "viser des sites culturels est un crime de guerre".
Aux Etats-Unis aussi l'annonce a fait vivement réagir, notamment dans l'opposition démocrate.
"Nous nous rapprochons très près du précipice de la guerre", a déploré le sénateur démocrate Chris Van Hollen, qui a souligné que viser des sites culturels constituerait "de fait un crime de guerre".
La sénatrice Elizabeth Warren, bien placée dans la primaire démocrate devant désigner le candidat qui défiera Donald Trump lors de la présidentielle de novembre, a répondu directement au message du président sur Twitter: "Vous menacez de commettre des crimes de guerre. Nous ne sommes pas en guerre avec l'Iran. Les Américains ne veulent pas d'une guerre avec l'Iran."
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