17.02.2004 - TPIR/BUTARE - LE PROCES SE POURSUIT A HUIS CLOS

Arusha 17 février 2004 (FH)- Le procès de six personnes accusées de participation au génocide dans la province de Butare (sud du Rwanda) s'est poursuivi mardi à huis closdevant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). La chambre entend depuis lundi après-midi le trente et unième témoin à charge, dénommé "RV" pour préserver son anonymat.

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l'accusé-phare dans ce procès est l'ancienne ministre de la famille et de la promotion féminine sous le gouvernement intérimaire en place durant le génocide, Pauline Nyiramasuhuko.

Unique femme détenue par le TPIR, Nyiramasuhuko est par ailleurs la première femme poursuivie pour génocide devant une juridiction internationale. Elle est notamment accusée D'avoir incité au viol de femmes tutsies qui avaient cherché refuge au bureau préfectoral de Butare pendant les massacres D'avril à juillet 1994. Plusieurs témoins ont déclaré avoir été violées sur ses ordres.

Nyiramasuhuko comparaît aux côtés de son fils Arsène Shalom Ntahobali, accusé notamment D'avoir personnellement violé et tué des femmes tutsies.

Les autres accusés sont les anciens préfets de Butare Alphonse Nteziryayo et Sylvain Nsabimana, ainsi que les anciens maires de Ngoma, Joseph Kanyabashi, et de Muganza, Elie Ndayambaje.

Le procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule, assisté des juges malgache Arlette Ramaroson et ougandaise Solomy Balungi Bossa.

Les débats se poursuivent mercredi.

ER/KN/AT/GF/FH (BT''0217A)