Nouvelles frappes israéliennes à Gaza en réponse à des ballons incendiaires

L'armée israélienne a annoncé mardi de nouveaux bombardements contre des positions du Hamas dans la bande de Gaza, en représailles à des lancers de ballons explosifs et incendiaires de l'enclave palestinienne vers le territoire israélien.

"Des jets de combats, des avions militaires et des chars ont ciblé des positions militaires du Hamas dans le sud de la bande de Gaza" incluant "des infrastructures souterraines", a annoncé l'armée israélienne dans un bref communiqué.

Israël bombarde Gaza quasi quotidiennement depuis le 6 août, après des tirs de roquettes et des lancements de ballons incendiaires depuis le territoire palestinien. Ces attaques par dessus la frontière sont à l'origine de dizaines de feux en Israël qui ont en cendres des cultures et des broussailles.

L'Etat hébreu impose depuis plus de dix ans un blocus sur Gaza pour, dit-il contenir le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle ce territoire palestinien. Israël a aussi fermé Kerem Shalom, point d'entrée des marchandises et du carburant pour l'enclave, ce qui a contribué à la fermeture de la seule centrale électrique locale.

Qualifiant cette dernière mesure de "crime contre l'humanité", le Hamas a appelé lundi dans un communiqué les organisations internationales et les "décideurs dans la région" à "briser leur silence pour mettre fin" au blocus.

Ces nouvelles hostilités surviennent après la visite lundi en Israël du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo qui effectue une tournée de cinq jours au Moyen-Orient axée sur l'accord de normalisation entre Israël et les Emirats arabes unis, et alors que Dominic Raab, le chef de la diplomatie britannique, est à Jérusalem.

Il doit rencontrer mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, puis le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah.

Le Hamas a aussi affirmé lundi que la "normalisation" des relations avec Israël contribuait au "maintien des crimes et des violations" contre les Palestiniens.

Le Hamas et Israël, qui se sont livré trois guerres (2008, 2012, 2014), sont parvenus l'an dernier à un accord de trêve, conclu par le biais de l'ONU, de l'Egypte et du Qatar.

Selon des analystes palestiniens, les tirs depuis Gaza visent à faire pression sur l'Etat hébreu pour qu'il autorise l'entrée de l'aide financière mensuelle du Qatar dans l'enclave paupérisée de deux millions d'habitants, prévue dans l'accord de trêve.

Par ailleurs, le gouvernement du Hamas a annoncé lundi soir la mise en place d'un couvre-feu de 48 heures dans la bande de Gaza, après que quatre cas d'infections au Covid-19 ont été recensés dans un camp de réfugiés dans le centre du territoire.

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