Le témoin a allégué que l'ancien ministre de l'enseignement primaire et secondaire, André Rwamakuba, a supervisé ces massacres. André Rwamakuba était médecin à Butare avant D'être nommé ministre au gouvernement intérimaire en place pendant le génocide. l'accusé plaide non coupable.
André Rwamakuba est coaccusé avec trois responsables de l'ex-parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND). Il s'agit du président de ce parti, Matthieu Ngirumpatse, de son vice- président Edouard Karemera, et de son secrétaire général Joseph Nzirorera.
Edouard Karemera était par ailleurs ministre de l'intérieur sous le gouvernement intérimaire et Joseph Nzirorera, président de l'assemblée nationale de transition.
Ce procès conjoint a commencé le 27 novembre dernier. Les deux premiers témoins-deux enquêteurs du parquet- ont présenté des cartes, des croquis et des photographies se rapportant aux sites de massacres allégués contre Nzirorera et Rwamakuba. Les troisième et quatrième témoins ont exclusivement déposé contre Nzirorera. Excepté lors de la déclaration liminaire du procureur, les accusés Ngirumpatse et Karemera n'ont pas encore été mis en cause.
Le procureur avait déclaré que les quatre coaccusés "sont responsables de la violence sauvage et irrationnelle qui a entraîné le Rwanda dans le génocide."
Vendredi après midi, le parquet a rappelé le quatrième témoin à charge. Celui-ci n'avait pas terminé sa déposition pour raison de maladie.
Ce procès, souvent appelé "Gouvernement I" se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sénégalaise Andrésia Vaz et comprenant en outre la juge italienne Flavia Lattanzi et la juge camerounaise Florence Rita Arrey. Les débats se poursuivent lundi.
AT/GF/FH (GV'1205A)