Selon le parquet, il se serait rendu à plusieurs reprises dans la province de Kibuye dont il est originaire pour distribuer des machettes et organiser les massacres de Tutsis.
Les trois derniers témoins ont rejeté vendredi ces allégations. Condamnés ou en attente de procès pour leur participation au génocide dans la province de Kibuye, ils sont passés aux aveux devant la justice rwandaise.
Ils ont affirmé n’avoir reçu ni arme, ni encouragement de la part de l’ accusé. « Il (l’accusé) n’a rien fait dans notre localité », a déclaré l’un de ces repentis, le témoin DO ainsi dénommé pour préserver son anonymat.
Il a ajouté qu’il n’a même jamais entendu citer le nom d’Emmanuel Ndindabahizi parmi les responsables du génocide à Kibuye.
Parmi les premiers témoins, figuraient quatre rescapés qui ont indiqué avoir eu la vie sauve grâce à une intervention de l’accusé en juin 1994.
Selon leurs dépositions, le calme serait revenu dans leur localité après que l’ex- ministre eut appelé à la cessation des massacres et tenté d’arrêter les meurtriers.
L’accusé est défendu par deux avocats français : Me Pascal Besnier et Me Guillaume Marçais.
Le procureur est représenté dans cette affaire par le Nigérian Charles Adeogun- Phillips et le Tanzanien Wallace Kapaya.
Les débats se déroulent devant la première chambre de première instance du TPIR, dirigée par le juge norvégien Erik Mose, également président du tribunal. Il est assisté de l’Ougandaise Salomy Balongi Bossa et de la Pakistanaise Khalida Rachid Khan.
ER/CE/GF/FH (NB’10 31’A)