Le procureur affirme que ces médias visaient un objectif commun: la promotion de l'idéologie hutue extrémiste et l'incitation à la haine et la violence contre les Tutsis. Le procureur a requis la prison à vie contre les trois accusés.
Les avocats, de leur côté, indiquent que le procureur n'a pas prouvé au-delà de tout doute raisonnable la culpabilité des accusés et plaident l'acquittement. La défense réfute l'ensemble des témoignages à charge, dont elle dénonce "l'extrême fragilité, quand ce n'est pas l'extrême dangerosité, non pas pour l'accusé, mais pour la justice".
Ferdinand Nahimana, 53 ans, est représenté par l'avocat français Me Jean-Marie Biju-Duval et une consoeur anglaise, Me Diana Ellis, Hassan Ngeze, 46 ans, par l'avocat américain Me John Floyd et un confrère canadien Me Rene Martel et Jean-Bosco Barayagwiza, 50 ans, par l'avocat italien Me Giacomo Barletta Caldarera.
Jean-Bosco Barayagwiza boycotte son procès depuis son ouverture le 23 octobre 2000, alléguant que le TPIR est manipulé par le gouvernement rwandais.
Ferdinand Nahimana et Jean-Bosco Barayayagwiza ont été arrêtés au Cameroun le 26 mars 1996, Hassan Ngeze au Kenya le 18 juillet 1997.
Le parquet a cité quarante-sept témoins dans cette affaire, la défense quarante quatre.
Le procès des médias se déroule devant l'ancienne première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sud-africaine Navanethem Pillay, et comprenant en outre les juges norvégien Erik Mose et sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana.
AT/GF/FH/(ME'0822B)