29.04.2003 - TPIR/KAMUHANDA - UN SECOND EX-GENDARME TEMOIGNE EN FAVEUR DE KAMUHAMDA

Arusha, le 29 avril 2003 (FH) - La défense de l’ex-ministre de l’enseignement supérieur, Jean de Dieu Kamuhanda, poursuivi pour génocide devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a cité un second ancien gendarme mardi après-midi en tant que trente-troisième témoin de la défense. Un premier ex-gendarme avait déposé lundi après-midi et mardi matin.

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Le procès Kamuhanda se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule.

Dénommé RGG pour préserver son anonymat, le témoin entendu dès mardi après-midi est un caporal qui commandait une section (soit douze hommes) au camp de la gendarmerie de Muhima dans la ville de Kigali, en avril 1994.

Il a affirmé qu’au début de 1994, le Front patriotique rwandais (FPR, ancienne rébellion aujourd’hui au pouvoir à Kigali) avait infiltré des milliers de combattants dans la capitale rwandaise, en prévision de la reprise des hostilités.

Les accords de paix D'Arusha lui permettaient de disposer de seulement un bataillon de 600 hommes à Kigali.

"Quand le président Habyarimana a été tué, le FPR disposait déjà de plus de quatre bataillons dans la ville de Kigali", a indiqué le témoin RGG, affirmant qu’il tenait cette information des services de renseignements militaires.
RGG était interrogé par l'avocate guinéenne de Kamuhanda, Me Aïcha Condé.

Jean de Dieu Kamuhanda répond de huit chefs D'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis dans sa commune natale de Gikomero (province Kigali rurale).

Le parquet l’accuse D'avoir personnellement dirigé des attaques contre des Tutsis qui avaient cherché refuge à la paroisse protestante de Gikomero ainsi que dans l'école attenante, le 12 avril 1994. Il plaide non coupable.

Le témoin précédent avait indiqué que Kamuhanda ne pouvait se rendre de Kigali à Gikomero autour de cette date. La route de Karuruma qu'il était censé emprunter était contrôlée par le FPR, a-t-il dit.

La deuxième chambre comprend, outre le juge Sekule, les juges malgache Arlette Ramaroson et Winston Churchill Mantanzima Maqutu du Lesotho.

ER/AT/GF/FH(KH'0429A)