Dès jeudi matin, il témoigne contre l'ancien directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura, Hassan Ngeze, et l'ancien conseiller politque au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Jean-Bosco Barayagwiza.
Le témoin a affirmé que les accusés dirigeaient le parti anti-tutsi, la Coalition pour la défense de la République (CDR), en préfecture de Gisenyi.
Le témoin a déclaré avoir participé à plusieurs réunions dirigées par les accusés, entre 1992 et 1993 à Gisenyi, au cours desquelles des massacres de Tutsis étaient évoqués.
Parlant D'une réunion spécifique qui se serait tenue dans un hôtel de Gisenyi, le témoin a indiqué que "Barayagwiza nous a dit que l'ennemi était unique, que c'étaient les Inyenzi, que c'étaient les Tutsis".
Regroupant des intellectuels et des hommes D'affaires locaux, ces réunions auraient également servi à collecter de l'argent pour l'achat D'armes et pour financer la revue Kangura.
Omar Serushago a affirmé que des machettes ont été achetés dès 1992 à Gisenyi."Il était nécessaire D'acheter des armes parce qu'on disait qu'on devait abattre l'ennemi, l'Inyenzi, c'est à dire le Tutsi", a rapporté Omar Serushago.
La déposition D'Omar Serushago est fortement contestée par la défense. Hassan Ngeze et Jean-Bosco Barayagwiza sont coaccusés avec l'ancien promoteur de la RTLM, Ferdinand Nahimana.
AT/DO/FH (me_1115b )