16.07.07 - TPIR/INTERPOL - INTERPOL AIDERA LE TPIR A ARRÊTER SES FUGITIFS

Arusha, 16 juillet 2007 (FH)- L’Organisation internationale de police criminelle basée à Lyon en France, Interpol, a assuré au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) une aide pour traquer et arrêter les accusés de génocide en fuite.  

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Interpol, qui a clôturé sa 19ème conférence régionale africaine le week-end dernier à Arusha en Tanzanie, a adopté cette résolution à la demande des autorités du TPIR.

 

La conférence s’est achevée «sur un appel en direction de tous les Bureaux centraux nationaux (B.C.N.), à qui il a été demandé d’apporter toute l’aide nécessaire à l’arrestation des personnes toujours recherchées par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). », selon un communiqué diffusé les sites internet d’Interpol et du TPIR.

 

Chargé de juger les auteurs présumés du génocide commis au Rwanda en 1994, le TPIR a une liste de 18 accusés en fuite.

 

Dans un rapport soumis aux délégués d’Interpol, le greffier et le procureur de cette juridiction de l’ONU ont souligné «combien il était important que les 18 personnes toujours en fuite soient appréhendées avant l’achèvement du mandat du Tribunal en décembre 2008 »

 

Sur cette liste de fugitifs figure notamment l’homme d’affaires Félicien Kabuga, suspecté d’avoir été le « financier du génocide ».

 

Kabuga est un parent par alliance de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana dont la mort, le 6 avril 1994, au cours d’un attentat aérien, a déclenché le génocide des Tutsis qui a fait environ un million de morts, selon les statistiques du gouvernement rwandais.

 

Des accusés en cavale circuleraient dans plusieurs pays, parfois sous de faux noms, en particulier en Afrique.

"Il est de notre devoir en tant que policiers de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin d’identifier et d’arrêter les personnes recherchées dans le cadre d’infractions aussi graves", a déclaré le président d’Interpol, Jackie Selebi.

"J’exhorte tous nos pays membres, et pas seulement ceux de la région Afrique, à travailler ensemble afin que ces individus soient traduits en justice", a-t-il ajouté.

Clôturant officiellement la conférence, le président de Zanzibar, une île semi- autonome rattachée à la Tanzanie, Amani Abeid Karume, a déclaré que ces réunions « offrent aux États membres un cadre dans lequel ils peuvent élaborer des stratégies en vue de mettre au jour et de démanteler les réseaux criminels et leurs agissements anti-sociaux".

Récemment, Interpol a aidé à coordonner l’arrestation en France du Rwandais Isaac Kamali qui était recherché pour génocide, indique le communiqué.

AT/GF

 

© Agence Hirondelle