Selon une source au greffe du TPIR, 38 détenus sur 55 observaient encore le mouvement. Le représentant des détenus, le général Augustin Ndindiliyimana, ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, a indiqué que la grève devait durer jusque mardi soir, a ajouté la source. Ce mouvement avait été annoncé dans une lettre adressée vendredi dernier au président du TPIR et signée par 40 des 55 détenus. Le 7 septembre, le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a adressé au président du tribunal des requêtes visant à transférer devant la justice rwandaise le lieutenant Ildephonse Hategekimana et les anciens commerçants Gapard Kanyarukiga et Yussuf Munyakazi. « Les requêtes du procureur s’inscrivent dans l’entente tripartite entre les USA, la Grande Bretagne et les dirigeants du FPR au pouvoir à Kigali visant à mettre rapidement fin au mandat du TPIR afin de soustraire les membres du FPR aux poursuites pénales pour les crimes qu’ils ont commis durant la période de compétence du tribunal », écrivaient les 40 détenus. « Nous vous suggérons de rejeter les requêtes du procureur, de demander plutôt aux chambres de se concentrer afin de programmer sans plus tarder les audiences pour tous les six détenus en attente de procès », poursuivait la lettre. Dans le cadre de sa stratégie de fin de mandat, le TPIR, qui doit terminer les procès en première instance au plus tard à la fin de l’année prochaine, est contraint de transférer certains accusés devant des juridictions nationales. Basé à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, le TPIR a prononcé, à ce jour, 28 condamnations et 5 acquittements. ER/PB/GF © Agence Hirondelle
09.10.07 - TPIR/TRANSFERTS - DEUXIEME JOURNEE DE GREVE DE LA FAIM POUR 38 DETENUS
Arusha, 9 octobre 2007 (FH) - La plupart des personnes incarcérées au centre de détention du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha, en Tanzanie, observaient encore dans la journée de mardi une grève de la faim entamée la veille pour protester contre les projets de transferts devant la justice rwandaise d’accusés de la juridiction des Nations Unies, a-t-on appris de source officielle.
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