12.02.08 - TPIR/GOUVERNEMENT II - L’EX-MINISTRE MUGIRANEZA COMMENCE SA DEFENSE LA SEMAINE PROCHAINE

Arusha, 12 février 2008 (FH) - L’ex-ministre rwandais de la Fonction publique, Prosper Mugiraneza, accusé de génocide, commencera à présenter sa défense la semaine prochaine, a-t-on appris mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

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Mugiraneza, 50 ans, est jugé avec trois de ses collègues membres du gouvernement intérimaire en place entre avril et juillet 1994. Ce sera le dernier accusé à citer des témoins à décharge dans ce procès dit « Gouvernement II », qui a commencé le 6 novembre 2003.

Son avocat, l’Américain Me Tom Moran, a annoncé que les quatre premiers témoins arriveront à Arusha lundi dans l’après-midi et qu’ils devraient logiquement commencer à déposer le lendemain.

La juge présidente, Khalida Rachid Khan, a demandé à l’avocat de contacter la section de protection des témoins afin que ces derniers puissent voyager vendredi. La chambre ne perdrait pas ainsi la matinée de lundi, a-t-elle indiqué.

Les coaccusés de Mugiraneza sont l’ancien ministre de la santé, Casimir Bizimungu, celui du commerce, Justin Mugenzi, et celui des affaires étrangères Jérôme Clément Bicamumpaka.

Mardi, Bicamumpaka a suspendu la présentation de ses témoins à décharge en attendant que ceux qui restent se présentent éventuellement. Parmi eux figurent l’ancien ambassadeur de Belgique au Rwanda, Johann Swinnen, actueles représentant du royaume de Belgique en RDC. « Nous attendons que les autorités belges nous situent sur ce témoin », a déclaré Me Philippe La Rochelle (Canada), un des avocats de Bicamumpaka.

La chambre lui a déjà adressé une citation à comparaître mais aucune date n’a été fixée pour son témoignage. Me La Rochelle a également évoqué des difficultés qu’il éprouve à rencontrer des diplomates et hauts fonctionnaires français, témoins potentiels pour son client.

Bicamumpaka compte également sur sa liste un ancien témoin de l’accusation qui s’est rétracté.

Le témoin entendu mardi, Willem Albert Wagenaar, est un expert psychologue. Selon Me Michel Croteau (Canada), l’avocat principal de Bicamumpaka, ce témoignage était destiné à démontrer que la preuve par identification présentée par le procureur n’était pas satisfaisante.

AT/PB/GF

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