Selon le site du département d'Etat, il s'agit de l'ancien préfet de la ville de Kigali, Tharcisse Renzaho, de l'ancien maire de Murambi (est du Rwanda), Jean-Baptiste Gatete et de Yussuf Munyakazi, un ancien petit commerçant de Cyangugu (sud-ouest du Rwanda).
La relance du programme, dont le montant est de 5 millions de dollars (2,5 milliards de francs rwandais environ) vise à l'arrestation de treize fugitifs encore recherchés, précise le département d'Etat.
La secrétaire d'État adjointe aux affaires africaines, Mme Jendayi Frazer, a annoncé cette relance lors d'une conférence de presse lundi au département d'État, en compagnie de l'ambassadeur extraordinaire chargé du dossier des crimes de guerre, Clint Williamson.
« Récompenses pour la justice » constitue « un instrument» que les États-Unis ont utilisé en vue d'encourager la cessation des hostilités dans la région des Grands lacs, a-t-elle dit.
Pour M. Williamson, les Etats-Unis, en relançant le programme, relancent leurs efforts visant à faire traduire en justice les principaux auteurs du génocide de 1994.
Il a ajouté que les 13 accusés en fuite recherchés par le TPIR « occupaient des postes de responsabilité et d'influence » avant et pendant le génocide de 1994.
La liste comprend, entre autres, le milliardaire, Félicien Kabuga, l'argentier présumé du génocide, l'ex-ministre de la Défense, Augustin Bizimana et l'ex-commandant du bataillon de la garde présidentielle, le major Protais Mpiranya.
Selon le département d'Etat la plupart des fugitifs se trouvent dans la République démocratique du Congo (RDC). Ainsi, dans les semaines à venir, l'ambassade des États-Unis à Kinshasa collaborera avec les missions de l'ONU et d'autres partenaires en RDC pour distribuer des affiches, des boîtes d'allumettes et d'autres articles indiquant que ces hommes sont recherchés pour génocide.
Les personnes qui fourniront des renseignements permettant de les arrêter pourront obtenir une récompense dont le montant maximum sera de 5 millions de dollars, ajoute Washington.
Le TPIR, basé à Arusha, en Tanzanie, doit théoriquement avoir terminé les procès en première instance, d'ici à la fin de l'année.
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