02.07.08 - TPIR/MILITAIRES II - UN MEDECIN DEFEND L'HONNEUR DU BATAILLON DE RECONNAISSANCE

Arusha, 02 juillet 2008 (FH) - Un médecin qui travaillait pendant le génocide de 1994 au centre hospitalier de Kigali a affirmé mercredi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que les hommes du bataillon de reconnaissance n'avaient pas commis de massacres ni de viols dans cet hôpital.

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Désigné par le nom de code UKL pour préserver son anonymat, le témoin déposait pour la défense du major François-Xavier Nzuwonemeye, ancien commandant du bataillon de reconnaissance.

« Les soldats avaient beaucoup de choses à faire ; ils n'avaient pas le temps de venir déranger les patients », a-t-il indiqué.

Selon des témoignages à charge, des éléments du bataillon de reconnaissance ont tué en avril 1994 des malades tutsis au centre hospitalier de Kigali.

Le témoin a par ailleurs affirmé qu'il n'avait jamais vu, à l'hôpital, de liste de Tutsis à tuer ni vu des militaires violer des patientes, durant cette période.

UKL, huitième témoin de Nzuwonemeye, a affirmé que le personnel du centre hospitalier de Kigali était débordé à cause de l'afflux de blessés de guerre.

Le major Nzuwonemeye est jugé avec le général Augustin Ndindiliyimana, ancien chef d'Etat-major de la gendarmerie, le général Augustin Bizimungu, ancien chef d'Etat-major de l'armée et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron du bataillon de reconnaissance.

Accusés de crimes de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, les 4 officiers plaident non coupables. Leur procès a débuté en septembre 2004.

Les généraux Bizimungu et Ndindiliyimana ont été les premiers à présenter leurs témoins. La défense de Nzuwonemeye sera suivie de celle de Sagahutu.

NI/ER/GF

© Agence Hirondelle