29.08.14 - CPI/KENYATTA - AFFAIRE KENYATTA : LE PROCUREUR INVITÉ A DIRE S'IL EST PRÊT POUR LE DÉBUT DU PROCÈS LE 7 OCTOBRE

Arusha, 29 août 2014 (FH) – La Cour pénale internationale (CPI) a demandé au bureau du procureur de confirmer ou non s'il était prêt pour l'ouverture du procès du président kényan le 7 octobre comme prévu.

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Selon une ordonnance de la Cour rendue jeudi, le procureur doit déposer ses soumissions au plus tard le 5 septembre tandis que la défense et les représentants des victimes ont jusqu'au 10 septembre pour déposer leurs éventuelles observations.Elu en mars 2013, Uhuru Kenyatta est poursuivi pour crimes contre l'humanité perpétrés dans son pays durant les violences post-électorales de 2007-2008.La date du 5 février dernier, qui avait été fixée pour l'ouverture de ce procès, n'a pas pu être respectée.Le 19 décembre 2013, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait en effet demandé aux juges un report sine die suite à l'érosion de sa preuve contre le président.Elle avait demandé un délai additionnel pour compléter son dossier suite au retrait de deux témoins principaux. Le premier affirmait n'être plus prêt à déposer dans l'affaire tandis que le second indiquait avoir précédemment donné de faux éléments de preuve dans le dossier.Dans une ordonnance rendue le 31 mars dernier, la Cour a fixé l'ouverture du procès au 7 octobre. Les juges veulent aujourd'hui s'assurer que le bureau du procureur est enfin prêt pour qu'ils puissent donner aux parties des instructions pratiques pour un bon déroulement des audiences.Dans ce feuilleton judiciaire qui ne semble pas  en être à son dernier rebondissement, l'accusation est confrontée non seulement au revirement de témoins mais aussi à une forte pression de la part de certains dirigeants africains.Depuis l'élection d'Uhuru Kenyatta et de son vice-président William Ruto, en dépit des mandats de de la Cour, l'Union africaine (UA) s'est mobilisée, soutenant que des personnalités de ce rang, encore en fonctions, ne devraient pas être poursuivies par la CPI.Dans le procès de Ruto, en cours depuis septembre 2012, les juges ont accepté un assouplissement lui permettant de s'absenter à certaines audiences au profit de ses responsabilités nationales.Reste à savoir si le chef suprême du Kenya, le président Kenyatta, s'accommodera de ce régime.ER