01.03.13 - CPI/GBAGBO - GBAGBO SE PRESENTE COMME UN CHAMPION DE LA DEMOCRATIE

Arusha, 1er mars 2013 (FH) – Au terme de l’audience de confirmation des charges portées contre lui, Laurent Gbagbo a clamé son innocence jeudi, se présentant devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI) comme un champion de la démocratie.

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L’ancien président ivoirien est soupçonné de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains) commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011.

« Toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie », a notamment déclaré Gbagbo, premier chef d’Etat remis à la CPI.

Le suspect avait refusé de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara, au second tour de la présidentielle de 2010, ce qui avait plongé la Côte d’Ivoire dans des violences qui ont coûté la vie à près de 3.000 personnes.

Selon le procureur de la CPI, ces violences ont été ourdies par Gbagbo et ses proches, dont son épouse Simone, dans le but de se maintenir au pouvoir. « Je ne gouvernais pas avec ma famille. J’étais président, chef de l’Etat et ma femme était députée », s’est-il défendu. Simone Gbagbo est aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI.

L’intervention de Gbagbo a marqué de l’audience de confirmation des charges.

Le procureur et les représentants légaux des victimes ont jusqu’au 14 mars  pour compléter leurs arguments par des requêtes écrites auxquelles la défense pourra répondre le 28 mars au plus tard. Dans un délai de 60 jours suivant la réception des plaidoiries finales de la défense, les juges détermineront s’il y a ou non des preuves suffisantes donnant des motifs substantiels de croire que le suspect a commis chacun des crimes qui lui sont imputés.

Si les charges sont confirmées, Gbagbo sera renvoyé en procès. En cas de décision contraire, l’ex-président sera libéré. Mais les juges peuvent aussi ajourner la procédure et demander au procureur d’apporter des éléments de preuve supplémentaires ou de procéder à de nouvelles enquêtes.

 La décision de la chambre est susceptible d’appel par le procureur ou la défense.

L’ancien président a été remis à la CPI le 30 novembre 2011 et a comparu pour la première fois devant les juges de la Chambre préliminaire le 5 décembre 2011.

ER