26.11.08 - TPIR/ACCUSATION - OUVERTURE D'UN COLLOQUE DE PROCUREURS

Arusha, 26 novembre 2008 (FH) - Le procureur en chef du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Hassan Bubacar Jallow, a appelé mercredi les juridictions nationales à jouer pleinement leur rôle dans la répression du génocide et d'autres violations graves du droit international.

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Le magistrat gambien s'exprimait à l'ouverture d'un forum d'échanges entre les procureurs des tribunaux des Nations unies et les représentants de differents parquets nationaux qui 'est ouvert mercredi matin à Arusha.

Devant près de 80 délégués, Jallow a plaidé pour « un partenariat plus étroit et plus efficace entre les appareils judiciaires nationaux et les institutions internationales ». « Nous devons travailler ensemble pour nous assurer qu'il n'y a pas de faille dans notre lutte pour mettre fin à l'impunité des crimes ; pour qu'il n'existe pas de havres de paix pour les suspects de crimes internationaux », a-t-il déclaré.

Le procureur en chef du TPIR a demandé à ce que le travail qui n'aurait pas été accompli à la fermeture des tribunaux ad hoc des Nations unies « soit effectivement entrepris par les systèmes nationaux ».

Jallow a donné pour exemple de cette complémentarité la stratégie du TPIR visant à transférer certains inculpés vers des juridictions nationales.

Jusqu'à présent, seule la France s'est vu confier les dossiers de deux accusés tandis que 4 demandes de dessaisissement du TPIR au profit des tribunaux rwandais ont été rejetées par les juges.

Pour sa part, le procureur du tribunal spécial pour la Sierre Leone, Stephen Rapp, ancien chef des poursuites au TPIR, a rappelé que l'ère de l'impunité est révolue. « Qui aurait cru qu'un jour Charles Taylor (ex-président du Libéria), Slobodan Milosevic (ex-président serbe) et Jean Kambanda (ex-Premier ministre du Rwanda) et d'autres ministres seraient traduits devant la justice ? », a demandé ce magistrat américain.

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