02.12.08 - TPIR/BUTARE - FIN DES DEBATS DANS LE PROCES BUTARE APRES 714 JOURS D'AUDIENCE

Arusha, 2 décembre 2008 (FH) - Le juge William Hussein Sekule, qui préside depuis 2001 le procès dit de Butare devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a annoncé mardi matin, au 714ème jour d'audience, que les débats étaient désormais clos, a constaté l'agence Hirondelle.

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Le dernier accusé, Elie Ndayambaje, ancien maire de Muganza (sud) a en effet terminé son témoignage qui avait commencé fin octobre. La chambre a ordonné aux parties de déposer leurs mémoires écrits au plus tard le 17 février prochain.

Curieusement, de nouvelles auditions de témoins ont été annoncées après le dépôt des mémoires. Ces auditions font suite aux requêtes de plusieurs accusés demandant la rappel certains témoins à la barre. La chambre est par ailleurs saisie d'une requête en vue d'un déplacement des juges et parties au Rwanda.

Aprés le dépot de leurs mémoires respectifs, les parties auront alors 45 jours pour préparer leurs plaidoiries qui devraient donc avoir lieu fin mars, tandis que le jugement devrait être rendu avant la fin de l'année 2009.

Le procès Butare qui a débuté le 11 juin 2001 est le procès le plus long et sans doute le plus coûteux de la justice internationale. Il vise 6 personnes originaires de la même région du Rwanda où le génocide a été particulièrement dramatique. Toutes sont accusés de génocide et de crimes contre l'humanité.

La principale accusée est Pauline Nyiramasuhuko, ex-ministre de la Famille et première femme accusée de viol en tant que crime contre l'humanité. Son fils Arsène Ntahobali est, à ses côtés, ainsi que deux anciens préfets, Alphonse Nteziryayo et Sylvain Nsabimana et deux anciens maires de communes voisines de Butare, Joseph Kanyabashi et Elie Ndayambaje. Ils plaident tous non coupable

Les débats ont été particulièrement longs en raison de difficultés avec les témoins puis en raison de l'extrême lenteur des interrogatoires. Par ailleurs, plusieurs témoins experts ont été cités dans le procès, dont certains sont restés un mois dans le box. Lors de présentation des preuves de la défense des conflits d'intérêts entre accusés ont ajouté aux difficultés.

NI/PB/GF

© Agence Hirondelle