29.10.08 - TPIR/BUTARE - « J'AI DIT DES MENSONGES », AVOUE UN TEMOIN DEJA ENTENDU PAR LE TPIR

Arusha, 29 octobre 2008 (AFP) - Un témoin de l'accusation, rappelé mercredi à la barre, a reconnu devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qu'il avait menti lors d'un précédent témoignage, a constaté l'agence Hirondelle.

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« Je promets cette fois-ci que je dirai la vérité mais précédemment, j'avais dit des mensonges », a affirmé ce témoin rwandais désigné par le nom de code QA.

Il faisait allusion aux accusations qu'il avait portées lors de son audition en mars 2004 contre deux des six accusés dans l'affaire dite « Butare ».

« La dernière fois que j'étais ici, j'ai fait un faux témoignage et je le regrette profondément depuis lors », a confessé le témoin à l'audience, avant d'être contre interrogé par un avocat de l'ex-maire de Ngoma (sud), Joseph Kanyabashi.

L'audience s'est poursuivie à huis clos.

Au TPIR, un faux témoignage est passible d'une peine maximale de cinq ans de prison ou une amende de 10.000 dollars américains ou les deux.

Un premier condamné pour faux témoignage, le témoin GAA, qui s'était vu infliger 9 mois de prison l'année dernière, est sorti de prison en mars dernier après avoir purgé sa peine.

Par ailleurs, un avocat rwandais, Léonidas Nshogoza, est poursuivi devant le TPIR, pour subornation de témoins, dont GAA, dans le cadre du procès de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur, Jean de Dieu Kamuhanda, condamné définitivement à la prison à vie.

Enfin, le tribunal recherche un autre témoin rwandais, GFA, disparu mystérieusement en mai dernier, alors qu'il venait d'admettre qu'il avait porté des accusations mensongères dans une précédente déposition. GFA a disparu alors qu'il était, sous la garde du tribunal, dans « une maison sécurisée ».

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© Agence Hirondelle