La mesure frappe toute l'équipe du Conseil d'administration ainsi que le Secrétaire exécutif du FARG, Jean Marie Vianney Karekezi, selon ce communiqué en langue rwandaise.
Eugène Balikana, jusque là Secrétaire permanent au ministère de l'Administration locale, est nommé Secrétaire exécutif intérimaire du fonds, ajoute le texte sans indiquer les raisons de cette suspension.
Selon le quotidien rwandais, le New Times, des enquêtes sont en cours sur des détournements d'une partie de l'assistance destinée aux survivants du génocide les plus démunis.
Le département d'investigation criminelle (CID) de la police nationale examine actuellement 17 dossiers impliquant notamment des agents de l'Etat, rapportait jeudi dernier le journal, citant le procureur général Martin Ngoga.
Le patron du parquet général du Rwanda réagissait aux accusations de M. Karekezi, selon qui le système judiciaire ne fait rien pour traduire en justice les personnes impliquées dans ce scandale, indiquait ce quotidien progouvernemental.
Créé il y a dix ans, le FARG, alimenté essentiellement par le gouvernement rwandais, a notamment pour mission de construire des logements, payer les soins de santé et les études pour les survivants sans moyens.
Mettant en cause les services chargés des poursuites judiciaires, Karekezi avait déploré la fuite de certaines personnes soupçonnées d'implication dans ces abus, toujours selon le New Times.
Une mise en cause qui avait étonné le procureur général dans la mesure où il avait lui- même convoqué à la fin de l'année dernière une réunion au cours de laquelle le FARG avait été invité à produire la liste de tous les suspects.
« Mais à ce jour, le bureau de Karekezi n'a pas produit la liste », avait, à son tour accusé Ngoga, cité par le quotidien.
ER/GF
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