Cinq témoins dont l'accusé lui-même doivent encore défiler devant la chambre.
A la fin de la dernière session début décembre 2008, il avait déjà fait comparaître 24 témoins.
Mardi, un Rwandais réfugié au Burundi, Alphonse Nsabimana, a nié que Kalimanzira ait participé à la chasse aux Tutsis qui s'étaient cachés en avril 1994 dans « l'arboretum », un bois appartenant à l'Université nationale du Rwanda (UNR) à Butare (sud).
« S'il avait été là, je l'aurais vu puisque je le connaissais bien », a affirmé Nsabimana qui a reconnu avoir participé à la traque.
Kalimanzira, qui plaide non coupable, est poursuivi pour génocide, complicité dans le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide.
Les faits les plus graves portés contre cet ancien haut fonctionnaire concernent le rôle qu'il aurait joué dans le massacre de milliers de Tutsis qui avaient cherché refuge sur la colline de Kabuye, dans la sous-préfecture de Gisagara (préfecture de Butare, sud) vers la fin avril 1994. Perpétrées par des soldats, des miliciens Interahamwe et des réfugiés hutus burundais, les tueries de Kabuye ont duré plusieurs jours, selon l'accusation.
En avril et mai 1994, Kalimanzira a dirigé son département à titre intérimaire, le ministre, dont il était le directeur de cabinet, n'étant pas rentré au Rwanda après la mort du président Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994.
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