Cependant, l'équipe de défense doit encore plaider vendredi une dernière requête, selon Me Arthur Vercken, l'avocat principal de Kalimanzira.
L'ex-haut fonctionnaire a témoigné pour sa défense trois jours durant. Lundi, à l'entame de sa déposition, il s'est défendu d'avoir jamais pratiqué la discrimination dans sa vie professionnelle ou sociale.
« Je traitais tout le monde de la même façon. Mon père avait d'ailleurs une femme tutsie ; c'était comme une mère pour nous, et ma sœur puînée était mariée à un Tutsi », a -t- il déclaré. Il a également fait valoir que les parrains et marraines de ses enfants étaient des Tutsis.
Kalimanzira a été nommé directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, Faustin Munyazesa, en septembre 1992.
En tant que deuxième personnalité de ce département, il en assura la direction en avril et mai 1994, le ministre Munyazesa ayant choisi de ne pas rentrer de sa mission à l'étranger, après l'assassinat du président Juvénal Habyarimana.
Le procureur accuse Kalimanzira d'avoir apporté son appui à la politique du gouvernement intérimaire sous lequel fut perpétré le génocide et surtout d'avoir usé, de son influence, pour inciter aux massacres de Tutsis dans sa région natale de Butare (sud).
Le procès s'est ouvert le 5 mai 2008. Le procureur a terminé son accusation le 30 juin 2008 après avoir fait comparaître 24 témoins.
L'ex-directeur de cabinet s'est rendu aux autorités tanzaniennes en novembre 2005, en provenance de Nairobi, au Kenya voisin, où il vivait avec sa famille.
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