Elle avait déjà été autorisée par la justice française à passer les fêtes de fin d'année dans son pays.
« Le gouvernement rwandais se réjouit de ce retour au bercail, mais réitère vivement son souhait de voir la justice française accélérer les processus du procès afin de ne pas continuer à retenir une femme innocente hors de sa famille, de son pays et de son travail », indique le communiqué.
« Mme Kabuye est innocente et mérite une justice rapide et équitable », poursuit ce texte signé par la ministre rwandaise de l'Information et porte-parole du gouvernement, Louise Mushikiwabo.
« Depuis le mois de novembre 2008, Mme Rose Kabuye est entre les mains de la justice française suite aux fausses accusations liées à la destruction de l'avion qui transportait Juvénal Habyarimana », ajoute le texte.
Sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré en 2006 par la justice française, Mme Kabuye avait été interpellée le 9 novembre 2008 en Allemagne et transférée à Paris où elle a été inculpée pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Les juges d'instruction la soupçonnent d'avoir pris part à l'attentat perpétré le 6 avril 1994 contre l'avion du président rwandais de l'époque Juvénal Habyarimana. Cet attentat, dans lequel M. Habyarimana a été tué, est considéré comme l'élément déclencheur du génocide qui a fait selon l'ONU environ 800.000 morts au sein de l'ethnie tutsie.
Mme Kabuye est soupçonnée d'avoir participé à l'hébergement du commando qui aurait tiré sur l'avion présidentiel.
L'équipage de l'appareil était français, ce qui a permis l'ouverture d'une procédure judiciaire à Paris.
Cette procédure est au coeur d'un différend qui oppose depuis deux ans Paris et Kigali, et elle a contribué à la rupture de leurs relations diplomatiques.
AI/ER/GF
Agence Hirondelle