Cette session qui sera suivie, dans le courant de l'année, par les réquisitions et les plaidoiries, durera « deux semaines au maximum », selon le responsable du service de presse du tribunal, Bocar Sy.
Quatre témoins de l'accusation reviendront devant le tribunal pour contre interrogatoires supplémentaires par les équipes de défense.
Dit « Butare » du nom de la préfecture d'origine des six accusés, ce procès qui a débuté le 11 juin 2001, est le plus long et sans doute aussi le plus coûteux de la justice internationale.
Nyiramasuhuko est jugée dans cette affaire avec son fils Arsène Shalom Ntahobali, deux anciens préfets, Alphonse Nteziryayo et Sylvain Nsabimana ainsi que deux anciens maires de communes voisines, Joseph Kanyabashi et Elie Ndayambaje. Poursuivis pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, tous les inculpés plaident non coupables.
Les débats ont été particulièrement longs en raison de difficultés avec les témoins et de l'extrême lenteur des interrogatoires. Par ailleurs, plusieurs témoins experts ont été cités dans le procès, dont certains sont restés un mois dans le box. Lors de présentation des preuves à décharge, des conflits d'intérêts entre accusés sont venus rajouter à la lenteur.
ER/GF
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