Une mission parlementaire rwandaise s'est rendue le mois dernier en Ouganda où elle a visité 6 sites où 10.976 corps ont été enterrés, très souvent à la hâte.
A l'exception du site de Ggolo, dans le district de Mpigi (centre), qui est entretenu par un ressortissant indien, Muhamud Toban, tous les autres sont délaissés et parfois même profanés par des sorciers qui déterrent les corps, indique le communiqué.
Les députés demandent au gouvernement rwandais d'accélérer les négociations avec la partie ougandaise pour que les corps non encore inhumés puissent l'être en toute dignité et le plus rapidement possible.
« Ces corps devraient être rassemblés et inhumés en 3 endroits, Ggolo, Lambu (district de Masaka, centre) et Kansesero (district de Rakai), en attendant la construction à Ggolo d'un mémorial régional », demandent les parlementaires rwandais.
Ces élus s'insurgent par ailleurs contre l'inscription « Victimes du conflit au Rwanda en 1994 » figurant sur la plupart des sites visités, et demandent qu'elle soit immédiatement remplacée par « victimes du génocide perpétré contre les Tutsis ».
Ils souhaitent par ailleurs que tous les sites où ont été inhumées des victimes du génocide contre les Tutsis deviennent la propriété du Rwanda.
En 1994, plusieurs milliers de personnes ont été jetées, parfois encore vives, dans des fleuves et rivières du Rwanda, qui les ont charriées jusque dans le Lac Victoria.
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