« La cérémonie sera marquée par le dépôt de gerbes de fleurs sur l'une des berges ou ces victimes étaient tuées et jetées dans la rivière en 1994 », a indiqué à l'agence Hirondelle, Eugène Murangwa, du service juridique d'Ibuka ((souviens-toi, en langue rwandaise).
Au début des massacres dans la capitale, de nombreux Tutsis avaient cru avoir la vie sauve en se cachant dans les buissons sur les rives de la Nyabarongo.
Cette rivière qui traverse le Rwanda d'Ouest en Est est l'un des plus grands affluents de l'Akagera, qui se déverse dans le lac Victoria.
Déjà, lors des pogroms anti-tutsis des années 60, des Tutsis y avaient été jetés vivants ou morts.
Un linguiste rwandais vivant au Canada, Léon Mugesera, est recherché par Kigali pour avoir, selon la justice rwandaise, appelé en 1992, à ramener les Tutsis « chez eux, en Ethiopie, en les faisant passer par le plus court chemin, la rivière Nyabarongo »
D'avril à juillet 1994, des milliers de corps jetés dans le cours d'eau ont finalement échoué sur les rives du Lac Victoria et ont été enterrés à la va-vite par des riverains ougandais.
Kigali et Kampala sont parvenus à un accord pour que ces restes, que des sorciers ougandais commençaient à profaner, reçoivent une sépulture digne.
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Agence Hirondelle