12.05.09 - TPIR/KAREMERA - L'ANCIEN VICE-PRESIDENT DU MRND PRONAIT L'UNITE, SELON UN TEMOIN

Arusha, 12 mai 2009 (FH) - Une femme rwandaise réfugiée en Belgique a défendu lundi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) l'ancien vice-président de l'ex-parti présidentiel, Edouard Karemera, le décrivant comme un homme qui « prônait l'unité ».

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« Il prônait la solidarité et l'unité. Karemera disait toujours aux gens de s'entraider. Il n'a jamais tenu de discours discriminatoire, jamais, jamais », a déclaré Agnès Mukarugomwa, elle aussi, ancien membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND).

« Dans les meetings du MRND, Karemera appelait au travail et à l'unité », a affirmé Mukarugomwa qui déposait en vidéo-conférence depuis La Haye aux Pays Bas.

Originaire de Kibuye (ouest), Karemera fut élu vice-président du MRND en juillet 1993. Vers fin mai 1994, il fut nommé ministre de l'Intérieur en remplacement de Faustin Munyazesa qui avait refusé de rentrer de sa mission à l'étranger après l'assassinat du président Juvénal Habyarimana.

Poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, l'ex-ministre clame son innocence.

Le procureur soutient que Karemera et ses deux co-accusés, les anciens président et secrétaire général du MRND, Mathieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera, ont été au centre d'une entente en vue de commettre le génocide perpétré contre leurs concitoyens tutsis en 1994.

La semaine prochaine, l'ancien vice-président du MRND qui cite ses témoins depuis déjà plus d'une année, est attendu lui-même dans le box pour donner sa version des faits. Son audition devrait durer deux semaines, selon les prévisions de ses avocats.

Les débats dans cette affaire ont commencé le 19 septembre 2005. Le procureur a terminé son accusation le 4 décembre 2007.

ER/GF

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