15.05.09 - TPIR/NTAWUKULILYAYO - LE DEBUT DE LA DEFENSE D'UN ANCIEN SOUS-PREFET FIXE AU 14 SEPTEMBRE

Arusha, 15 mai 2009 (FH) - L' ouverture de la défense de l'ancien sous-préfet Dominique Ntawukulilyayo, jugé pour génocide au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a été fixée au 14 septembre prochain,a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

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La chambre indique dans une ordonnance transmise jeudi à l'agence Hirondelle que le défilé des témoins de l'ancien sous-préfet de Gisagara (sud du Rwanda) pourra durer jusqu'au 9 octobre.

Ce calendrier est fixé alors que le procureur, qui a cité son premier témoin la semaine dernière, n'est qu'à mi-chemin de la présentation de ses moyens de preuve.

Cette initiative de la chambre s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le tribunal pour pouvoir terminer les procès en première instance d'ici à la fin de l'année, selon l'échéancier du conseil de sécurité.

Lors d'une « conférence de mise en état » au début de la semaine dernière, Me Maroufa Diabira, l'avocat principal de Ntawukulilyayo, avait cependant averti les juges qu'il n'avait pas encore mis la dernière main sur la liste de ses témoins.

Le défenseur mauritanien avait par ailleurs exprimé des inquiétudes concernant ses témoins potentiels réfugiés en Ouganda et au Burundi, indiquant qu'ils étaient menacés d'expulsion.

L'ancien sous-préfet, qui clame son innocence, est notamment accusé d'avoir fait massacrer des milliers de Tutsis qui avaient cherché refuge fin avril 1994 sur la colline de Kabuye, dans sa sous-préfecture.

Depuis le début du procès le 6 mai, 8 témoins de l'accusation sont passés à la barre, dont le dernier, un homme désigné par le nom de code BAW, a déclaré jeudi que l'ancien responsable administratif avait promis d'importantes récompenses à ceux qui tueraient le plus grand nombre de Tutsis.

Le témoin sera confronté aux questions de la défense lundi prochain.

Ntawukulilyayo été arrêté le 16 octobre 2007 à Carcassonne, dans le sud-ouest de la France, sur la base d'un mandat d'arrêt émis par le TPIR le 21 septembre de la même année.

Située dans la préfecture de Butare, la sous-préfecture qu'il dirigeait en 1994 comprenait les communes Kibayi, Muganza, Muyaga, Ndora et Nyaruhengeri.

L'ancien maire de Muganza, Elie Ndayambaje, ainsi que les anciens préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo, jugés, avec trois autres accusés, dans un autre procès, attendent d'être fixés sur leur sort.

Le 21 avril dernier, le procureur a requis la prison à vie contre chacun d'eux.   

ER/GF

© Agence Hirondelle