Son siège n'est pas encore pourvu.
Par ailleurs, à la chambre des députés, Béatrice Nirere, également reconnue coupable d'avoir joué un rôle dans le génocide perpétré contre les Tutsis, vient d'être remplacée par un autre membre de sa famille politique, selon le quotidien rwandais le New Times.
A l'issue d'un très bref débat, 18 des 19 sénateurs présents à la séance de mardi ont voté pour l'exclusion de Safari après avoir constaté ses absences répétées, a indiqué Radio Rwanda.
L'homme politique a fui son pays quelques jours avant son verdict samedi dernier devant une juridiction populaire gacaca qui l'a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour des meurtres commis en 1994 à Butare (sud), sa région natale.
Selon plusieurs sources, il se cacherait actuellement à Kampala, en Ouganda, dans l'espoir d'obtenir un visa pour l'Europe.
L'année dernière, au terme d'un procès pour accaparement et pillages de biens pendant le génocide, le sénateur avait été condamné à une amende de 7 millions de francs rwandais (près de 13.000 dollars américains).
Brillant orateur, Safari avait milité pour la dissolution de son ancien parti, le Mouvement démocratique républicain (MDR) qu'il accusait d'avoir pensé et enseigné l'idéologie du génocide. Après la dissolution du MDR, il avait, avec d'autres, fondé le Parti pour la solidarité et le progrès (PSP), qui fait partie de la coalition autour du Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir.
Avant d'entrer au Sénat, il avait été député depuis 1994.
Quant à Mme Nirere, condamnée en février dernier, elle n'était entrée au parlement qu'en septembre dernier.
Ancienne responsable administrative sous le précédent régime renversé en 1994, elle avait rejoint le FPR après quelques années d'exil en République démocratique du Congo (RDC).Elle est remplacée par Jean Damascène Murara, conformément aux résultats des dernières législatives, selon le New Times qui cite le président de la commission électorale, Chrysologue Karangwa.
ER/GF
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