Les débats étaient suspendus depuis le 27 mai dernier.
Lundi, la chambre a entendu le 25 ième témoin à décharge, un homme désigné par le nom de code MCR.
Ce témoin qui déposait en langue rwandaise a nié que l'accusé ait assisté le 7 avril 1994 à l'Institut d'agriculture et d'élevage (ISAE) de Busogo (nord) au meurtre d'un homme tutsi.
Il a précisé que la personne en question avait été tuée le 8 avril 1994 et que l'officier n'y était pas.
Setako, qui répond de crimes perpétrés à Kigali et dans sa préfecture natale de Ruhengeri (nord) pendant le génocide de 1994, présente sa défense depuis le 4 mai dernier.
Diplômé de l'Ecole supérieure militaire (ESM) et de la Faculté de Droit de l'Université nationale du Rwanda (UNR), l'officier était, à l'époque des faits, directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense
Il a été arrêté dans un centre de demandeurs d'asile aux Pays Bas en février 2004, et son procès a débuté le 25 août 2008.
Le procureur a terminé la présentation de ses moyens de preuve le 22 avril dernier après avoir fait comparaître 20 témoins.
Plusieurs autres officiers de l'ancienne armée rwandaise, parmi lesquels l'ex-chef d'état-major, le général Augustin Bizimungu, sont en procès devant le TPIR.
En décembre dernier, l'ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, l'ancien commandant du secteur opérationnel de Gisenyi (nord), le colonel Anatole Nsengiyumva, et l'ancien commandant du bataillon paracommando, le major Aloys Ntabakuze, ont été condamnés à la prison à vie. L'ex- chef des opérations à l'Etat- major de l'armée, le général Gratien Kabiligi qui était jugé avec eux, a, de son côté, été acquitté.
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