Les parties attendent que les juges fixent la date des réquisitions et plaidoiries.
En déclarant la clôture des auditions, le juge président, Erik Mose, a cependant noté que la chambre devait encore se prononcer sur une requête de la défense visant la comparution de deux témoins supplémentaires.
Poursuivi pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, Setako qui répond de crimes perpétrés à Kigali et dans sa préfecture natale de Ruhengeri (nord) en 1994 présentait sa défense depuis le 4 mai dernier.
Diplômé de l'Ecole supérieure militaire (ESM) et de la Faculté de Droit de l'Université nationale du Rwanda (UNR), l'officier était, pendant le génocide, directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense.
L'accusé a été arrêté dans un centre de demandeurs d'asile aux Pays Bas en février 2004 et son procès a débuté le 25 août 2008.
Le procureur a terminé la présentation de ses moyens de preuve le 22 avril dernier après avoir fait comparaître 20 témoins.
Plusieurs autres officiers des anciennes armées rwandaises ont été mis en accusation par le TPIR.
Mercredi, le procureur a requis la prison à vie à l'encontre des anciens chefs de l'armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana.
En décembre dernier, l'ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, l'ancien commandant du secteur opérationnel de Gisenyi (nord), le colonel Anatole Nsengiyumva, et l'ancien commandant du bataillon paracommando, le major Aloys Ntabakuze, ont été condamnés à la prison à vie. L'ex- chef des opérations à l'Etat- major de l'armée, le général Gratien Kabiligi qui était jugé avec eux, a, de son côté, été acquitté.
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