Le Service national des juridictions gacacas (SNJG) avait initialement envisagé de clore ses procès au cours du mois qui s'achève.
«Nous ne pouvons pas fixer de date, notre intention est plus de vider le contentieux du génocide qu'une course contre la montre », a indiqué la semaine dernière à l'agence Hirondelle, Denis Bikesha, responsable de la formation et de la planification au SNJG.
Les agents de ce département sillonnent actuellement les secteurs administratifs du pays pour des consultations populaires au cours desquelles ils recueillent les desiderata des uns et des autres sur le déroulement des procès. De ces rencontres qui devraient se terminer le mois prochain, naissent parfois de nouveaux procès.
Par ailleurs, la phase d'instruction a été rouverte dans certains endroits, notamment dans la région de Bisesero (ouest) et à Kabgayi (centre).
« Nous n'allons pas clôturer en laissant des problèmes derrière nous. Nous ne laisserons aucun procès dans le simple souci de clôturer », a indiqué Bikesha.
Ces juridictions sont inspirées des anciennes assemblées lors desquelles les sages du village, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), réglaient les différends. Elles ne sont pas animées par des magistrats professionnels mais par des « personnes intégres » élues parmi la communauté. Depuis l'année dernière, elles peuvent prononcer jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda.
SRE-ER/GF
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