Les autres accusés qui seront fixés sur leur sort avant le 31 décembre prochain, sont le lieutenants-colonels Ephrem Setako et Tharcisse Muvunyi, indique le tribunal sans préciser les dates de jugement.
Accusé de génocide, assassinats et extermination, l'abbé Nsengimana qui clame son innocence, était, en 1994, recteur du collège Christ Roi de Nyanza (sud), l'une des écoles les plus prestigieuses du pays.
Selon le procureur qui a requis la prison à vie le 12 février, le prêtre catholique a, entre autres crimes, tué son collègue, l'abbé Mathieu Ngirumpatse.
L'abbé Nsengimana fait partie des trois prêtres catholiques détenus par le TPIR.
Le lieutenant-colonel Ephrem Setako, accusé de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, était directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense.
Il répond de massacres commis à Kigali et dans sa préfecture natale de Ruhengeri (nord) en 1994.
Dans cette affaire, le procureur a terminé la présentation de ses moyens de preuve le 22 avril dernier tandis que la défense a été bouclée le 26 juin.
Dans le procès Nsengimana comme dans celui de Setako, la chambre est présidée par le juge norvégien Erik Mose.
Le cas du lieutenant-colonel Tharcisse Muvunyi est particulier dans la mesure où il est le premier au TPIR à être rejugé.
Dans ce nouveau procès, il répond d'un discours qu'il aurait prononcé un après-midi vers fin mai 1994 au centre de négoce de Gikore, dans la commune Nyaruhengeri, préfecture de Butare (sud).
Selon le procureur, ce message a été interprété par l'audience exclusivement hutue comme un appel à exterminer les quelque tutsis qui étaient encore en vie dans la région à cette date, ce que conteste l'accusé.
Le procureur a clos son accusation le 22 juin et la défense, qui ne devrait pas durer plus d'une semaine, s'ouvre lundi prochain.
ER/GF
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