L'accusé a été condamné en première instance pour incitation publique à commettre le génocide. Il a été reconnu coupable d'avoir exhorté la population à tuer les Tutsis tandis qu'il circulait à bord d'un véhicule surmonté d'un haut-parleur, sur la route reliant Kivumu à Kayove, en juin 1994. Il a été acquitté de 5 autres chefs d'inculpation.
Dans sa plaidoirie, le britannique Andrea O' Shea a présenté six motifs d'appel, affirmant que la cour avait erré en droit et dans les faits en acceptant une partie des preuves apportées par les témoins de l'accusation et en rejetant l'autre partie. Il a demandé que la condamnation soit ramenée à une peine de prison de 2 à 10 ans.
L'équipe de l'accusation a de son côté demandé à ce que la peine soit au minimum de 30 ans de prison, compte tenu de la gravité des faits reprochés à Simon Bikindi.
Bikindi a utilisé la temps de parole accordé par le président de la chambre Patrick Robinson pour chanter en kinyarwanda, pendant cinq minutes, un chant appelant à la réconciliation entre les Hutus, les Tutsis et les Twas.
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