Selon plusieurs témoins, elle était très active au sein de la milice Interahamwe.
Mme Uwingabire, qui a réussi à fuir le Rwanda quelques jours avant l'ouverture de son procès devant un tribunal populaire gacaca de Butamwa, dans la ville de Kigali, était jugée par contumace.
Elle a été reconnue coupable d'incitation au génocide, organisation et exécution du génocide, association de malfaiteurs, complicité d'assassinats et distribution d'armes.
Parmi ses victimes, figure une femme qui était parlementaire, Vénantie Kabageni.
La fugitive, aujourd'hui âgée de 35 ans, était jugée avec trois hommes qui, pour leur part, assistaient au procès. L'un d'entre eux a été acquitté tandis que les deux autres ont été condamnés. Leur appel sera entendu jeudi, selon les juges.
A Nyamirambo, un autre quartier de la capitale rwandaise, un tribunal gacaca a prononcé, dimanche, dans un procès groupé, 11 peines de 30 ans de prison et deux acquittements.
Certains observateurs ont critiqué le jugement, affirmant que l'un des condamnés, Mukunzi (sans autre nom connu), était mineur (13 ans) au moment des faits.
Le président du jury, Abel Muvunyi, a expliqué que le concerné ne s'étant pas présenté au procès, il avait été difficile d'établir qu'il était mineur pendant le génocide. Selon la loi rwandaise, si l'intéressé se présentait et que la preuve de son âge était faite, il serait envoyé dans « un centre de rééducation » et non en prison.
SRE-ER/GF
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