Conduite par l'Américain Peter Robinson, l'équipe de défense de Nzirorera avait d'ailleurs envisagé dans un premier temps de faire défiler une centaine de témoins, mais a dû revoir ce chiffre à la baisse suite à une ordonnance de la chambre.
L'accusé était, en 1994, secrétaire général du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND). Il est jugé avec l'ex-président du parti, Mathieu Ngirumpatse, et l'ancien vice-président, Edouard Karemera.
Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, les trois hommes clament leur innocence.
Le nombre des témoins de Nzirorera est d'autant plus élevé que le procureur, à qui incombe le fardeau de la preuve, n'en a cité que 29 pour étayer les allégations portées contre les trois accusés.
Par ailleurs, Karemera, premier du groupe à présenter sa défense, n'a fait défiler que 35 témoins.
Les trois hommes répondent principalement de crimes commis par des membres de leur parti, surtout les jeunes. Les avocats de Nzirorera nient l'existence d'un lien de subordination entre leur client et les auteurs des ces crimes, fussent-ils membres de son parti.
Paralysé depuis plusieurs mois par la maladie de Ngirumpatse, le procès a repris le 19 octobre avec l'ouverture de la défense de l'ex-secrétaire général du parti. Bien que de retour à l'audience, l'ex-président du MRND est toujours malade, ce qui oblige la chambre à ne pas siéger les après-midi.
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