29.10.09 - TPIR/PROCUREUR - LE TPIR ESPERE DE NOUVELLES ARRESTATIONS AVANT LA FIN DE L'ANNEE

Arusha, 29 octobre 2009 (FH) - Le procureur en chef du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Hassan Bubacar Jallow, a déclaré jeudi qu'il espérait de nouvelles arrestations d'accusés en fuite avant la fin de l'année.

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« Nous espérons de nouvelles arrestations avant la fin de cette année », a indiqué le magistrat gambien dans un entretien avec l'agence Hirondelle.

L'ex-maire de Kivumu (ouest), Grégoire Ndahimana, a été arrêté dans un village de la République démocratique du Congo (RDC) le 10 août, tandis que le capitaine Ildephonse Nizeyimana a été appréhendé dans un petit hôtel de Kampala, en Ouganda, le 5 octobre dernier.

Selon le procureur en chef du TPIR, la plupart des 11 accusés encore en fuite se cachent en RDC. Mais selon la même source, l'inculpé le plus recherché, l'homme d'affaires Félicien Kabuga, présenté comme le principal argentier du génocide, mènerait l'essentiel de ses activités commerciales au Kenya.

Dans cet entretien avec l'agence Hirondelle, Jallow a par ailleurs annoncé qu'il allait déposer au début de l'année prochaine de nouvelles demandes de renvois d'affaires vers les tribunaux rwandais.

Ses cinq premières requêtes du genre ont été rejetées par les juges du TPIR qui doutaient que les accusés puissent bénéficier de procédures équitables au Rwanda.

Les autorités rwandaises ont depuis lors procédé à des amendements judiciaires destinés, selon elles, à lever toutes les inquiétudes des juges du TPIR.

Jallow n'a cependant pas donné d'autre indication sur ces nouvelles requêtes qui, selon les textes régissant le tribunal, peuvent concerner aussi bien des personnes déjà entre les mains du TPIR que des accusés en fuite.

Les premières demandes visaient le lieutenant Ildephonse Hategekimana, les hommes d'affaires Yussuf Munyakazi et Gaspard Kanyarukiga, l'ex-maire Jean-Baptiste Gatete ainsi que l'ex-Inspecteur de police judiciaire, Fulgence Kayishema. Ils sont déjà en procès au TPIR, à l'exception de Kayishema, toujours en fuite.

Le renvoi de certains dossiers vers des juridictions nationales fait partie de la stratégie de fin de mandat du TPIR qui a jusqu'à la fin de l'année prochaine pour terminer ses affaires en première instance.

SC/ER/GF

© Agence Hirondelle