Le procureur lui reproche notamment d’avoir ordonné à ses hommes d’ enlever puis de tuer des Tutsis dans divers endroits de la province de Butare pendant le génocide de 1994.
L’accusé plaide non coupable.
A l’audience lundi après-midi, le conseil principal américain de Muvunyi, Williams Taylor, a demandé un report expliquant qu’il n’était pas encore prêt.
Le substitut du procureur, Mme Adesola Adeboyejo (Nigéria), a signalé pour sa part qu’elle n’avait pas reçu les déclarations écrites des témoins à décharge, ni les renseignements personnels les concernant, afin de préparer leurs contre- interrogatoires.
Le conseil de la défense a reconnu ce manquement qu’il a imputé à « un calendrier surchargé ».
Pendant les quelques minutes de débat qui ont précédé l’ajournement, les observateurs ont senti, sans en avoir précison, une tension parmi la défense de l’ officier supérieur. Cette crise pourrait être l’une des causes de cette impréparation après la clôture du défilé des témoins de l’accusation le 20 juillet 2005, il y a quatre mois.
Il semblerait par ailleurs que les témoins contactés par les défenseurs de Muvunyi ne disposent pas de documents de voyage ou soient réticents, selon un représentant de la section des témoins présent à l’audience.
Le colonel Muvunyi a été arrêté le 22 février 2000 en Grande Bretagne et transféré au centre de détention du TPIR 8 mois plus tard.
Son procès s’est ouvert sur le fond le 28 février dernier.
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