Contrairement à une pratique courante au TPIR, l'accusé n'a pas jugé utile de témoigner pour sa défense.
Originaire de la commune de Mugina, dans l'ancienne préfecture de Gitarama (Centre), Hategekimana, qui clame son innocence, est poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité.
Selon l'acte d'accusation, il serait l'un des principaux organisateurs des massacres dans la ville de Butare (Sud), où il commandait un petit camp militaire.
La juge présidente de la chambre, Arlette Ramaroson, a annoncé au terme de l'audience de mardi que les réquisitions du procureur et les plaidoiries de la défense pourraient être entendues en février 2010. Avant cela, juges et parties devront se rendre au Rwanda du 2 au 6 novembre prochain pour une visite des lieux.
Ce procès s'est ouvert le 16 mars dernier et le procureur a bouclé son accusation le 4 mai, après avoir fait comparaître 20 témoins.
Hategekimana fait partie des cinq accusés que le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à renvoyer aux tribunaux rwandais.
Plusieurs autres officiers des anciennes Forces armées rwandaises (FAR) vaincues en juillet 1994 par l'ex-rébellion du Front patriotique rwandais (FPR, aujourd'hui au pouvoir) sont en procès ou attendent de connaître le verdict du tribunal.
Parmi eux, se trouvent les ex- chefs d'Etat-major de l'armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana contre lesquels la prison à vie a été requise en juin dernier.
Par ailleurs, le capitaine Ildephonse Nizeyimana, présenté par le procureur comme un important complice de Hategekimana, a été arrêté lundi à Kampala, en Ouganda, et transféré mardi au quartier pénitentiaire du TPIR, à Arusha, en Tanzanie.
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