24.09.09 - TPIR/HATEGEKIMANA - UN TEMOIN NIE QUE LE LIEUTENANT HATEGEKIMANA AIT ORDONNE DES VIOLS

Arusha, 24 septembre 2009 (FH) - Un membre de l'ancienne armée rwandaise a nié jeudi dans son témoignage devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que le lieutenant Ildephonse Hategekimana ait ordonné des viols de femmes tutsies à Butare (sud) au lendemain de l'assassinat du président Juvénal Habyarimana.

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Dissimulé derrière le nom de code BTN, le témoin qui était basé à l'Ecole de sous-officiers (ESO) située à Butare, a réfuté l'allégation selon laquelle l'accusé et d'autres responsables militaires auraient incité à tuer et violer les femmes tutsies, lors d'une réunion le 7 avril 1994 dans ce centre de formation.

Inculpé de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, le lieutenant Hategekimana commandait le petit camp militaire de Ngoma, dans la banlieue de Butare.

« Je n'ai pas vu le commandant du camp Ngoma à l'ESO » le 7 avril 1994, a affirmé le témoin qui était interrogé par Ahlonko Dovi, l'avocat principal de la défense. L'essentiel de cette déposition, la deuxième depuis la reprise des débats mercredi, s'est déroulée à huis clos. Le procès se poursuit vendredi.

Au cours de la dernière session qui avait duré du 22 juin au 13 juillet, l'accusé avait cité 12 témoins sur les 25 prévus.

Le procès s'est ouvert le 16 mars dernier et le procureur a bouclé son accusation le 4 mai après avoir fait comparaître 20 témoins.

Originaire de l'ancienne commune de Mugina, dans le centre du Rwanda, Hategekimana fait partie des 5 accusés que le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à renvoyer aux tribunaux rwandais.

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