06.11.09 - TPIR/NZABONIMANA - LE PROCES DE L'EX-MINISTRE NZABONIMANA DEMARRERA LUNDI

Arusha, 06 novembre 2009 (FH) - Le procès de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, s'ouvrira lundi prochain devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), selon le calendrier de la chambre.

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Originaire de Gitarama, dans le centre du Rwanda, Nzabonimana qui était membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) de l'ex-président Juvénal Habyarimana, est accusé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination et assassinats.

Selon l'acte d'accusation, l'ex-ministre « a activement participé au recrutement, à la formation, à l'armement et à l'endoctrinement » des miliciens Interahamwe, « avant et pendant le génocide ».

« A plusieurs reprises, entre avril et juillet 1994, dans la préfecture de Gitarama, Callixte Nzabonimana a encouragé la population à tuer les Tutsis avant de s'emparer de leurs biens », poursuit le texte. L'acte d'accusation souligne que de nombreux Tutsis ont été tués sur les ordres de l'accusé.

Nzabonimana, qui clame son innocence, a été arrêté dans l'ouest de la Tanzanie le 19 février 2008 et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR.

Deux autres détenus, l'ancien maire Grégoire Ndahimana, arrêté en août dernier en République démocratique du Congo (RDC), et le capitaine Ildephonse Nizeyimana appréhendé le mois dernier en Ouganda, attendent de comparaître. Non encore programmés, leurs procès ne pourront pas débuter avant 2010, année au cours de laquelle le tribunal devra terminer ses affaires en première instance, selon un calendrier fixé par les Nations Unies.

A treize mois de cette date, le TPIR recherche, par ailleurs, 11 accusés en fuite dont trois sont considérés par le procureur Hassan Bubacar Jallow comme « de gros poissons ». Il s'agit de l'argentier présumé du génocide, le richissime homme d'affaires Félicien Kabuga, de l'ex-ministre de la Défense, Augustin Bizimana, et du major Protais Mpiranya qui commandait la garde présidentielle (GP), l'unité militaire qui fut la plus active dans les massacres.

Kabuga mènerait l'essentiel de ses affaires au Kenya, l'ex-ministre se cacherait dans l'est de la RDC tandis que le major Mpiranya serait protégé par de haut responsables zimbabwéens.

ER/GF

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