Attaque d'un centre LGBTI à Tours: enquête ouverte pour tentative d'assassinat

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Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat après l'attaque lundi du centre LGBTI de Touraine, a indiqué mardi à l'AFP la procureure de la République de Tours, Delphine Amacher.

La police judiciaire, le commissariat de Tours, ainsi que l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH) ont été cosaisies de l'enquête, selon la magistrate.

Lundi, un individu avait lancé un engin détonant artisanal, une bouteille remplie d'acide et d'aluminium, alors que deux salariés étaient présents dans le centre LGBTI Touraine, situé à Tours. Cette attaque n'a pas fait de blessé.

"On a quand même des interrogations sur l'intention de l'acte car il y avait des gens dans les locaux", a déclaré la magistrate. "On ne privilégie aucune piste", a-t-elle ajouté.

Selon le parquet, il était impossible à ce stade de faire un lien entre les dégradations subies par le centre depuis janvier et l'attaque de lundi.

"C'est le sixième acte. C'est monté d'un cran. Il y avait une volonté de nuire et de faire mal (...) On est inquiet. Il faut nous protéger", a réagi de son côté Ash Claveau, l'administrateur du cente LGBTI de Touraine.

"La police scientifique nous a confirmé que c'était un mélange d'acide et d'aluminium. Quand les deux entrent en contact, cela donne une solution explosive. Le mélange n'a pas été bien préparé. S'il avait été bien préparé, cela aurait pu faire des dégâts et des victimes", a-t-il assuré, estimant que les récentes attaques viseraient à "faire taire" l'association.

"C'est la sixième attaque, ça commence à faire vraiment beaucoup", a également déclaré Philippe Geiger, adjoint au maire de Tours délégué à la tranquillité.

"Ce n'était évidemment pas excessivement dangereux, mais cela aurait pu néanmoins blesser quelqu'un, et, même légèrement, c'est grave. Et puis, ça c'est le premier, ce qu'il y a derrière, on n'en sait rien", a ajouté l'élu.