20.01.10 - TPIR/KAREMERA - NZIRORERA N'ORGANISAIT PAS DE REUNIONS POLITIQUES CHEZ SA MERE (TEMOIN)

Arusha, 20 janvier 2010 (FH) - Une cousine de Joseph Nzirorera, qui vivait avec la mère de l'accusé au moment du génocide, a démenti mercredi que des politiciens aient tenu des réunions dans leur maison en 1994.

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"Personne ne venait chez Nyiramakuba [nom de la mère de l'accusé], ni des civils, ni des politiciens, ni des soldats ni aucunes autres autorités", a expliqué Claire Nyirabutsisi à la Cour présidée par le juge Dennis Byron.

Interrogée par l'un des avocats de la défense, Patrick Nimy Mayandika, le témoin a précisé avoir vécu avec sa grand-mère à Busogo, dans la commune de Mukingo (préfecture de Ruhengeri) de 1990 à 1994, date à laquelle elle a fui la ville dévastée par la guerre. Au cours de cette période, elle dit n'avoir jamais vu ni entendu parler de réunions qui se seraient tenues au domicile de la vieille dame.

L'acte d'accusation avance que Joseph Nzirorera, alors secrétaire général du Mouvement National pour la Reconstruction et le Développement (MRND), aurait tenu avec les autorités de Mukingo plusieurs meetings en différents lieux, dont la maison de sa mère, pour planifier et organiser le génocide des tutsis.

Selon Claire Nyirabutsisi, au lendemain de l'annonce de la mort de Juvénal Habyarimana, les quelque dix personnes qui se trouvaient dans la maison de Nyiramakuba ne sont pas sorties pendant deux jours, en raison de l'insécurité qui régnait.

Le témoin a également nié que des réunions pour organiser les massacres aient eu lieu à Isimbi, un bâtiment de Mukingo appartenant à la famille de Nzirorera.

Claire Nyirabutsisi est le quinzième témoin de la défense. Vingt-quatre autres témoins doivent comparaître lors de cette session, qui devrait se poursuivre jusqu'au 18 mars 2010.

Le procès, qui s'est ouvert en 2005, continue jeudi. Selon l'avocat principal de la défense, Peter Robinson, l'ancien chef d'Etat-major des Forces armées rwandaises , le général Augustin Bizimungu, témoignera pour la défense le 28 février.

Le procès groupé de cet officier, appelé "militaires II'", est actuellement en phase de délibérations.

NI/SC/GF

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