05.02.10 - TPIR/CONDAMNES - LE TPIR REFUTE LES ALLEGATIONS D'UN CONDAMNE TRANSFERE AU BENIN

Arusha, 05 février 2010 (FH) - L'administration du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a réfuté vendredi les allégations selon lesquelles ses condamnés emprisonnés au Bénin ne bénéficieraient pas de soins médicaux adéquats.

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Ce pays d'Afrique de l'Ouest abrite 9 prisonniers du TPIR, parmi lesquels l'ex-maire de Mukingo ((nord), Juvénal Kajelijeli, qui a affirmé jeudi, devant ce tribunal, que certains d'entre eux étaient malades et ne recevaient pas de traitement approprié.

Quatorze autres prisonniers de ce tribunal sont détenus au Mali.

L'ex-responsable administratif, qui purge 45 ans d'emprisonnement, avait été temporellement extrait de sa prison pour témoigner devant le TPIR à la demande d'un ancien politique, Joseph Nzirorera.

« Les Nations Unies continuent à subvenir aux besoins de base des condamnés du TPIR (...), y compris des soins médicaux adéquats tels que prescrits par leurs médecins traitants », a réagi vendredi le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga.

Il a cependant exclu la possibilité de transferts médicaux en Europe pour ces condamnés du TPIR dont « certains souffraient de maladies chroniques avant leur transfert ».  « Il est clair qu'une telle option n'existe pas », a-t-il indiqué.

Selon de bonnes sources au TPIR, un prisonnier gravement malade avait demandé à pouvoir se faire soigner en France.

En plus du Bénin et du Mali, les seuls à héberger actuellement des condamnés du TPIR, cinq autres pays, le Rwanda, le Swaziland, la France, la Suède et l'Italie ont signé avec l'ONU l'accord sur l'exécution des peines, un texte qui soumet les condamnés transférés au régime pénitentiaire du pays hôte.

Cependant, relève Amoussouga, l'ONU s'assure que « l'exécution des peines imposées par le TPIR soit conforme aux standards minimum internationaux en matière de détention».

Le porte-parole du tribunal souligne par ailleurs que «les conditions d'emprisonnement des condamnés du TPIR font l'objet d'une inspection régulière de la part des responsables du tribunal et du CICR ».

Pour le TPIR, les autorités béninoises font de leur mieux, allant jusqu'à traiter les condamnés du tribunal international beaucoup mieux que les prisonniers de leur pays, a ajouté Amoussouga.

ER/GF

© Agence Hirondelle