Au terme de son interrogatoire principal, il a cédé la place à deux autres témoins de sa défense, pressés de rentrer dans leur pays de résidence. Il reviendra dans le box des témoins pour être confronté aux questions du procureur.
Avant de reprendre sa place auprès de ses avocats, l'ex-secrétaire du MRND a clamé son innocence, affirmant que les allégations portées contre lui « ne sont que des mensonges ».
Il a demandé « que justice soit faite », en expliquant qu'il avait confiance dans ce tribunal créé par les Nations Unies. C'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, il n'a pas opposé de résistance lors de son arrestation au Bénin en juin 1998.
Nzirorera est jugé avec les anciens président et vice-président du MRND, Mathieu Ngirumpatse et Edouard Karemera.
Poursuivis pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, les trois anciens dirigeants répondent principalement d'exactions commises par des membres de leur parti, en particulier les jeunes.
C'est ce que le procureur appelle la responsabilité de supérieur hiérarchique.
Les accusés rétorquent que la partie adverse n'a pas prouvé l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs matériels de ces crimes.
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