25.05.10 - TPIR/NGIRABATWARE - LE PROCES DU GENDRE DE KABUGA DURERA JUSQU'EN 2011

Arusha, 25 mai 2010 (FH) - Le procès d'Augustin Ngirabatware, ex-ministre du Plan et gendre de Félicien Kabuga, l'argentier présumé du génocide des Tutsis de 1994, se poursuivra au moins jusqu'en février 2011, apprend-on de source judiciaire.

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Le Conseil de sécurité a pourtant demandé avec insistance au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de terminer cette année ses procès en première instance.

Selon une ordonnance judiciaire datée de lundi et reçue mardi à l'agence Hirondelle, Ngirabatware entamera sa défense le 15 novembre prochain et a jusqu'au 12 février 2011 pour citer ses témoins.

L'ancien dignitaire, qui clame son innocence, est accusé d'avoir incité aux massacres de Tutsis à Nyamyumba (nord), sa commune natale, et d'avoir détourné des fonds du ministère au profit des miliciens Interahamwe, principaux bras armés du génocide.

Docteur en économie de l'Université de Fribourg (Suisse), il a été, dans son pays, enseignant à l'Université Nationale du Rwanda (1986-1994), puis ministre du Plan (1990-1994).

Après son départ en exil en juillet 1994, il a travaillé dans différents instituts de recherche au Gabon et en France.

Arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007, l'ex-ministre se trouve entre les mains du TPIR depuis le 08 octobre 2008. Son procès, qui s'illustre par sa lenteur alors que le tribunal a commencé depuis longtemps son compte à rebours, a débuté le 23 septembre 2009.

Au moins un autre procès ouvert, à savoir celui de trois dirigeants de l'ex-parti présidentiel, le MRND, se poursuivra au-delà du 31 décembre prochain.

Par ailleurs, deux accusés récemment arrêtés, l'ancien maire de Kivumu (ouest), Grégoire Ndahimana, et le capitaine Ildephonse Nizeyimana, proche de l'ex-président Juvénal Habyarimana, attendent le début de leur procès.

Le TPIR n'a toujours pas réussi à mettre la main sur 13 inculpés parmi lesquels le richissime homme d'affaire Kabuga, l'ex-ministre de la Défense, Augustin Bizimana et le major Protais Mpiranya qui commandait la garde présidentielle (GP), l'unité militaire la plus active dans les massacres.

ER/GF

 © Agence Hirondelle