21.09.10 - TPIR/KAREMERA - UN ANCIEN MINISTRE CONTREDIT SES AFFIRMATIONS ANTERIEURES

Arusha, 21 septembre 2010 (FH) - L'ancien ministre rwandais de l'Information, Pascal Ndengejeho, a contredit mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) certaines de ses propres affirmations passées.

1 min 4Temps de lecture approximatif

Le témoin témoignait pour la défense de l'ancien président du MRND, Mathieu Ngirumpatse, qui comparaît dans le cadre d'un procès groupé au coté de l'ancien vice-président du parti, Edouard Karemera.

Au cours de son contre-interrogatoire, le témoin a déclaré que les allégations selon lesquelles le MRND essayait de faire échouer l'application des accords d'Arusha n'étaient pas fondées mais visaient en réalité à discréditer le parti.

Un document signé par le parti de Pascal Ndegejegho, le MDR, affirmait pourtant en février 1994 : "Le bureau politique du MDR demande au MRND, à son président aussi bien qu'à ses ministres de cesser  de bloquer les efforts du gouvernement pour faire appliquer les accords d'Arusha"

"Ce paragraphe visait à discréditer le MRND", a expliqué Ndengejeho, ajoutant qu'il était normal en période de multipartisme d'essayer d'avantager son camp.

L'ancien ministre a conclu son témoignage mardi. L'affaire se poursuit mercredi.

Le procureur a inculpé Ngirumpatse et son co-accusé Karemera de sept chefs dont génocide, complicité de génocide, incitation à commettre le génocide et crimes contre l'humanité principalement commis par des membres de l'aile jeunesse de leur parti, les Interahamwe.

NI/FK/GF

© Agence Hirondelle