01.10.10 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - UN SEUL PROCES CETTE SEMAINE AU TPIR

Kigali, 01 octobre 2010 (FH) -  Au cours de la semaine qui s'achève, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) n'a siégé que dans un procès, celui de deux anciens dirigeants de l'ex-parti présidentiel, le MRND.

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L'ex-président du parti, Mathieu Ngirumpatse, dernier à présenter sa défense, a cité trois témoins parmi lesquels un militant des droits de l'homme emprisonné au Rwanda où il a été condamné pour génocide.

François-Xavier Byuma, incarcéré dans une prison de Kigali, était président de l'association Turengere abana (Protégeons les enfants, en langue rwandaise).

Il a affirmé que les responsables civils et militaires ainsi que la population étaient sur les routes, d'avril à juillet 1994, fuyant l'avancée des rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) actuellement au pouvoir.

Selon sa déposition, le gouvernement en place à l'époque n'avait donc pas les moyens d'arrêter le génocide.

Contre interrogé sur sa part de responsabilité dans le génocide, le témoin a clamé son innocence, affirmant avoir été condamné par la justice rwandaise sur la foi de faux témoignages.

Conformément au calendrier de la chambre, le procès a été suspendu jeudi pour reprendre le 18 octobre.

Accusés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, Ngirumpatse et Edouard Karemera, ancien vice-président du MRND, répondent essentiellement d'exactions commises en 1994 par des membres de leur parti, en particulier les jeunes.

Les deux hommes, qui clament leur innocence, rétorquent que l'accusation n'a pas prouvé l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs matériels de ces crimes.

ER/GF

 © Agence Hirondelle